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28 décembre 2012

2013 vu de 2012

Vous avez aimé 2008 vu de 2007. Vous avez aimé 2009 vu de 2008. Vous avez aimé 2010 vu de 2009. Vous avez aimé 2011 vu de 2010. Vous avez aimé 2012 vu de 2011. Aimerez-vous 2013 vu de 2012 ?

Imaginons : Nous sommes le 31 décembre 2013 et l'année a tenu ses promesses en rebondissements.
L'Europe aura profité d'une année pessimiste pour gagner en maturité. Comme les individus, les organisations ont parfois besoin de se faire peur et de frôler la catastrophe pour devenir raisonnables. Le fédéralisme quitte les débats spécialisés et rejoint les 20 heures et le café du commerce. C'est bon signe. On va même jusqu'à se demander lequel de Prodi ou de Sarkozy sera bientôt élu au suffrage universel, premier Président de l'Europe Fédéraliste. Disons que 2013 aura servi à remettre de l'ambiance pour, plus tard, prendre des décisions. On se calme du côté de l'Ecosse et de la Catalogne car il s'agit de revenir aux fondamentaux. L'Italie la miraculée est sortie renforcée par sa cure à la Monti qui a malgré le dénigrement de l'Italien de base repris du service. Avec la réélection d'Angela Merkel, c'est ce qui pouvait arriver de mieux au Vieux Continent.

En France, le premier trimestre de cette année aura été infernal pour l'exécutif. De catastrophiques indices économiques en courbes de popularité en chute libre et gaffes à répétition, on se demande ce qu'attend le Président pour renvoyer son Premier Ministre cultiver son aéroport en province. On le saura début mai, quand François Hollande appellera Pascal Lamy à Matignon, lequel avait failli raté le coche en s'obstinant à finir son mandat à l'OMC pour accepter la proposition faite depuis plusieurs mois. C'est le bon choix bien sûr. Le Président en profite pour faire le ménage dans sa majorité. Avec Lamy, plus besoin des écolos, ni des trublions socialo-gauchistes. Le Tout Économie, c'est sa dernière carte. Hollande drague les Libéraux. C'est non seulement une question de survie mais une stratégie pour éviter le retour d'un Sarkozy recentré contre lequel il ne ferait pas un pli. Bref, c'est l'euphorie sur les marchés : Merkel, Lamy, Monti, comment ne pas donner de l'espoir ? La confiance revient et le cercle vertueux s'engage. Les livrets A commencent à s'ouvrir pour consommer et l'effet boule de neige nous promet une année 2014 passionnante. Le gouvernement semi-technique jouera l'ouverture. Quelques noms sympathiques réapparaitront, Michel Barnier, François Bayrou, Claude Allègre, Jean-Michel Baylet et des petits nouveaux nous feront bien plaisir, Louis Gallois, Gérard Collomb, Eric de Mongolfier, Olivier Falorni. En un mot, ça va bosser et on virera tous les dogmatiques. Une inconnue cependant, Ségolène aurait-elle, sous le coude, de quoi faire sauter son ex ? En France aussi donc, le bon sens ne sera d'actualité qu'au bord du gouffre. C'est assez satisfait d'avoir réussi à ne sauver que sa propre personne que le Président Hollande décidera dès lors de finir son mandat à la "Chirac" sûr que l'activisme de Copé ne séduira pas les Français le moment venu. C'est d'ailleurs avec une grande émotion que notre Président aura rendu hommage au Président Chirac disparu dans l'année.

Ailleurs : Le printemps arabe n'en finit pas d'accoucher de gouvernements islamistes et il faut faire avec, parait-il. Les frémissements d'un mouvement en Algérie restent à l'état de frémissements cette année encore. Le conflit au Moyen-Orient se porte aussi bien que l'année dernière et tous les bélligérants sont donc aussi contents que l'année dernière. Et Ariel Sharon dort toujours. Chavez et Castro résistent encore, ils veulent se survivre mutuellement, ça les tient debout. L'Afrique reste l'Afrique malgré la Chine et la Chine reste la Chine malgré les mesures des Occidentaux qui ne sont que coups de menton.

Dans ma ville, la pré-campagne électorale a porté ses fruits. A Droite, échaudés par une année 2012 de toute beauté, on a évité les Primaires et les prétendants au siège de Christian Estrosi à la Mairie patientent et ne prennent pas le risque de se griller pour l'avenir. A Gauche, c'est un carnage. Pour rien en plus. Une année entière de joutes bloguesques, facebookiennes ou par Nice-Matin interposé a mis les prétendants à représenter, représenter seulement, la Gauche aux élections, à genoux pour rester optimiste. Le premier fédéral socialiste a dû se résigner, sous la pression, à organiser des Primaires. Il en sortira vainqueur mais le Front de Gauche et les Ecolos ayant refusé d'y participer pour cause de revirements au niveau national, le socialiste aura deux concurrents de Gauche quand Estrosi n'aura même pas un UDI contre lui ; la victoire au premier tour est déjà, sans rire, dans certains esprits en cette fin d'année 2013.

Chez moi : 50% de mon foyer n'est plus du tout d'accord quand l'autre moitié propose de manger les mêmes pâtes que les années précédentes en diminuant à chaque fois, la taille des assiettes. En cette fin 2013, nous en sommes aux soucoupes et ça déplait. Pourtant, comment ne pas croire qu'on peut vivre d'amour et d'eau fraîche ? Va falloir que je réfléchisse à ça. Revoir ma position ou tenter de convaincre encore... mais là ça dure et je crains d'avoir épuisé tous mes arguments.

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