Tout est pour le mieux
Plus on se plaint, de la crise, du pouvoir d'achat, de la déprime ambiante, plus on constate un étalage de futilités.
Fuite en avant, extravagances, exagérations, plaisirs débridés, fringues, sorties, jeux vidéos, écrans plus plats que plats, plus grands que grands.
Mais cela n'est rien.
Le pire c'est qu'il se trouve des "spécialistes" pour nous expliquer que c'est normal. Normal, quel mot bizarre ! Donc c'est normal, disent-ils, de chercher à se faire plaisir quand ça ne va pas et encore mieux, de se faire plaisir.
Difficile de leur donner tort sur la forme de la phrase. Mais, pourquoi diable associent-ils la consommation de biens et le plaisir, les comportements débridés et le plaisir ?
Je tomberais dans des sables mouvants, je m'inquièterais avec raison. Cependant, je ne pense pas qu'il me viendrait à l'idée de me débattre, de gesticuler et de dépenser mon énergie à m'enfoncer encore plus.
Je crois, au contraire, que je ralentirais la vitesse de mes mouvements et que j'activerais celle de mon cerveau. Mais je me trompe peut-être.
Quand les temps sont durs, il me semble que la réflexion est un meilleur ami que l'action réactive et le réflexe viscéral. Mais les comportements suicidaires sont nombreux et leurs masques encore plus. Parlez à leur raison, ils vous répondront "C'est humain". Ce qui est humain, c'est de vivre pas de courir vers la mort.
Après tout, les "spécialistes" caressent leur gagne-pain dans le sens du poil et le gardent sous-dépendance. C'est la loi du genre.
Et si leur gagne-pain est heureux sous perfusion... tout est pour le mieux dans leur monde qu'ils voudraient pourtant meilleur, mais sans rien faire pour.
Mais je me trompe peut-être.