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27 mai 2013

Humblement il est parti...

26 mai 2013 (32)

Il était en gestation depuis quelques semaines ce billet. Un brouillon en attente qui s'est fait doublé sur la ligne. L'idée était de prendre conscience que certaines figures marquantes donnaient le sentiment d'avoir passé leur tour face à la mort. Définitivement. Lorsqu'on essayait d'imaginer un flash-info nous annonçant leur disparition, on ne croyait pas cela possible. Ils portent des noms différents pour chacun d'entre nous. Chez moi, ils s'appellent Georges Moustaki, Michel Piccoli, François Cavanna.....
Eh bien, c'est trop tard. Les immortels meurent aussi.
Et l'autre matin, Giuseppe est venu mourir dans ma ville sans que je sache pourquoi et pendant que je n'y étais pas.
Pas particulièrement familier des hommages tant je crains de répéter les mêmes refrains, je ne me livre à l'exercice que rarement. Je m'arrête donc ici en proposant une chanson peu connue de l'Ami Moustaki et qui évoque quelqu'un d'autre. "Humblement il est venu".

J'ajoute le récit des circonstances de l'information reçue. Longtemps on se souvient à quel moment précis, en quel endroit précis, on a appris tel ou tel évènement qui nous a touché. L'annonce de la mort de Léo Ferré m'a été faite le 14 juillet 1993 dans une maison de la banlieue de Tunis par une nièce. Je la revois encore dans ce couloir... "Tonton, je viens d'entendre que..."
Pour Georges Moustaki, c'est tout bête. Stationné en voiture près d'un marché de Montélimar, j'attends ma femme partie nous chercher de quoi nous restaurer. France Info fait son boulot et mon visage marque le coup, au moment même où MaDame revient. Inquiétée par mon visage, elle s'approche de la portière. J'ouvre la vitre, je lève le son, je ne dis rien.

23 mai 2013 (8)

Je ne connaissais pas Montélimar. On dit que c'est le début du Nord. C'est vrai. La pluie commença quelques minutes plus tard. Et le ciel devait beaucoup aimer Giuseppe, car il nous a offert ses larmes et pas des plus douces pendant encore 500 kms. Et pour parodier un autre Georges, j'ajouterai que je n'aime pas ce nougat-là, même, même celui d'Montélimar.

 

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Commentaires
S
Une vie antérieure c'est une moitié de confidence ;-)
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S
Très bel hommage, merci. Ma Dame à moi s'est effondrée dans sa voiture à l'écoute de billet-hommage de François Morel. Et moi, pour rebondir sur ce que tu évoques, cela m'a renvoyé à ce jour précis de la disparition d'un certain Gainsbarre, au printemps 91. J'était précisément en train de siroter une pression, à Paris, dans la dernière partie de ma vie de loup solitaire un peu barfly. Je me souviens du choc dans ce bar. J'ai rallumé une Craven sans filtre et recommandé un verre, j'ai fumé en pleine conscience, mais avec tristesse, en pensant qu'un Dieu fumeur de Havane était certainement en train de l'accueillir...
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