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17 juin 2013

Chez ces gens-là, on n'échange plus, Monsieur...

Puisque mon ami Didier me fait l'honneur de se servir de mon activité bloguesque comme support à une réflexion très intéressante, je partage son billet paru dans "Les carnets du Mélancologue". C'est le titre de son blog. Il mérite votre curiosité.

 

Capture

"Régulièrement, un "collègue" du Mélancologue recycle sur son nouveau blog des billets diffusés il y a quelques années sur ses anciens blogs (ici par exemple).

Ce qui taraude presque à chaque fois le Mélancologue, c'est l'incroyable décalage entre maintenant et ce hier par si vieux que cela finalement.
Décalage non dans le contenu des billets diffusés, ils vieillissent d'ailleurs plutôt bien !, mais dans le débat suscité par ces billets.
Et, pour être plus précis, dans le débat que ne suscite plus guère la publication là où quelques temps avant, des discussions parfois enflammées et bien souvent fort nourrissantes jaillissaient.
Il y avait du désir à échanger, de l'envie à "confronter", au sens + du terme. Se grandir chacun en frottant ses idées avec d'autres, en élargissant le débat justement.
Répond aujourd'hui un  "vide" que le Mélancologue a du mal à comprendre. Quelque chose a changé, sur le net. Chassez le naturel ?
Les "bavardages" semblent avoir (re)pris le dessus, dans la websphère, et quand ce ne sont pas les bavardages, ce sont les "partisaneries". Le débat semble (auto)confisqué, en fait, et par personne, en plus, en tout cas dans nos contrées. Par personne et donc par chacun.
Comme si le repli sur soi et la "consommation" avaient pris le dessus. Il sera bien temps par la suite de s'en plaindre... Dommage. Avantage de l'inconvénient : le mieux est devant nous. Ces mouvements de balanciers, qui sait, redonneront par la suite le (simple) goût (et le plaisir) de donner de soi...
Allez, braves gens, n'ayez pas peur !!!"

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Commentaires
D
Merci à vous Claudio et Sylvie.<br /> <br /> Eternel débat aussi ce fameux et insideux "les élites qui nous gouvernent n'ont plus rien d'exemplaire et nous conduisent droit dans le mur". <br /> <br /> Pour l'exemplaire, on fait mine de se rendre compte qu'ils ne le sont pas mais ça ne date à mon avis pas d'aujourd'hui ni même d'hier.<br /> <br /> Je crois que nous avons ici le "résumé" d'une pensée qui ne fait plus sens, à laquelle sans y croire plus que ça beaucoup se raccrochent... A mesure que les "barrages" sociétaux, les remparts se sont désolés les uns après les autres (société, associations, syndicats, partis politiques, religions).<br /> <br /> Elites ?<br /> <br /> Nous gouvernent ?<br /> <br /> Nous conduisent ?<br /> <br /> Ni l'un, ni les deux autres et c'est une partie de la réponse, je crois. Ce ni ni ni fait repli sur son jardin, alors tant mieux si les gens réapprennent à parler à leurs voisins...<br /> <br /> Alors crise oui, mais pas avec des dollars ou des euros, des dettes et des banques... Crise morale du "droit dans le mur". Tant mieux ?
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S
Tu fais avancer par ta philosophie, par ton analyse trés judicieuse du comportement des humains qui nous pousse à nous remettre en question et par la qualité de ton écriture.<br /> <br /> Mais je pense vraiment qu'on ne peut pas demander au "commun des mortels" d'être philosophe, intelligent, raisonnable, aimable quand les élites qui nous gouvernent n'ont plus rien d'exemplaire et nous conduisent droit dans le mur. Je pense qu'on va vers une révolution du peuple contre les élites et ce, dans beaucoup de pays dont le notre.<br /> <br /> Ceux qui comme moi, ont la foi, peuvent garder le cap grâce à l'Espérance et à l'Amour.<br /> <br /> Mais certains utilisent cette foi pour faire des guerres de religion et instaurer la haine.<br /> <br /> C'est ce qui s'est toujours produit dans l'histoire de l'humanité quand il y a eu un déclin de civilisation.
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S
Et si c'était parce que "la crise", parce qu'on n'y croit plus qu'on puisse changer le monde, alors pourquoi parler ?... ça sert à quoi ?<br /> <br /> Parce que le plus important c'est d'avoir un boulot pour pouvoir payer son loyer et faire ses courses, alors plus envie de réfléchir, juste survivre.<br /> <br /> Et si c'était parce que dégoûtés des promesses non tenues, des mensonges, de la montée des extrémismes, parce qu'on a compris que l'argent mène le monde et donc nos vies et que ça sert plus à rien d'en parler ?<br /> <br /> Ou bien, et si c'était parce que les gens recommencent à se parler, entre voisins, entre collègues et plus par claviers interposés et se demandent comment on a pu en arriver à cette société qui marche sur la tête et qu'on les retrouve dans la rue à manifester, de gauche comme de droite et qu'on n'a pas fini de les voir manifester, les jeunes, les vieux, les retraités, les chômeurs, les travailleurs, les cathos, les musulmans, les fachos, les gauchos et tous ceux qui en ont marre, marre, qu'on se moque d'eux ?
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C
Quand on dit que le monde s'accélère on est toujours en-dessous de la réalité. Car le temps de le dire qu'il a déjà filé. C'est déjà un bout d'explication selon moi. Alors en courant après on utilise d'autres moyens de transport, ceux qui filent à la vitesse grand V. On appelle ça les réseaux sociaux. Ils ont leur utilité et leurs qualités, mais pour le moment ils tuent un peu nos frottements sains et enrichissants.<br /> <br /> On peut aussi dire que les billets d'antan étaient plus commentés parce que les visiteurs étaient plus nombreux. Ils l'étaient car les sujets d'actualité, politiques souvent et polémiques parfois attiraient le chaland. Par habitude, il venait aussi commenter d'autres billets plus intemporels et le tour était joué. On discutait et on s'enrichissait mutuellement. Par moments, nous étions presque une famille. Des gens qui s'aiment et qui s'engueulent. Une famille, quoi !<br /> <br /> Je garde quelques fidèles visiteurs, surtout ceux de l'aube, qui, même s'ils commentent peu, m'encouragent par leurs passages.<br /> <br /> Dernier point, l'attitude du tolier du blog doit aussi jouer un rôle. J'étais plus impliqué et plus réactif. C'était une forme d'animation involontaire. Certains me croyaient provocateur ce qui permettait de dynamiser les échanges. Aujourd'hui, la lumière douce et la musique zen ont remplacé les cymbales et les feux d'artifices. C'est beaucoup moins drôle. La castagne, ça plaît !<br /> <br /> C'était mon opinion. Je ne sais si c'est adaptable aux autres blogs. Mais je sais que je préfère des blogs avec peu d'échanges à des blogs lénifiants où on s'échange des remerciements et des compliments mielleux. Le silence plutôt que la niaiserie.
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