La Famille, c'est du passé !

La famille va mal, se meurt et va mourir, nous le savons tous. Ce n'est plus une question. Nous savons aussi que ça file beaucoup plus vite qu'on le pense. Même si on pense que ça file vite. Comme dans beaucoup d'autres domaines, le changement atteint des vitesses que nos cerveaux ont du mal à appréhender. Même les plus rapides, les plus souples et les plus ouverts, décrochent. Le temps de dire que la famille va mal qu'elle va déjà plus mal.

Et si c'était un bien que la famille aille mal ? Si la bonne question était de savoir s'il convient d'accélerer sa fin ou de la regarder s'éteindre en douceur. Je serais assez partisan du "coup de pied accélérateur".

On colmate, on panse, on repense, on redécore, on compose, on recompose... On s'accroche à une illusion. On invente à tour de bras des qualificatifs pour sauver les meubles, mono-parentale, homo-parentale, reconstituée, élargie... On décide du mariage pour les homosexuels, bientôt pour les curés peut-être. Mais, les drames et les souffrances demeurent, elles touchent toutes les formes de famille. Alors certains en cherchent une autre, moins étiquetée : un groupe, une communauté, un syndicat, une religion, une équipe. Mais ça reste une famille. Quel incroyable besoin de vouloir se réchauffer dans la douleur ? Car souvent les désagréments gagnent la partie et on ne veut pas le voir. On positive l'inéluctable. Alors, au bout du compte, la tour va s'effondrer. Et si on la dynamitait ?

On l'avait toujours imaginé dans un monde futur très éloigné ce schéma nouveau, mais il est là, à portée de vie. Nous le connaitrons peut-être nous aussi. L'individu solitaire secondé par l'administration. On va nationaliser la famille et libérer l'individu, pour jouer de la formule.

Tendons les bras et les oreilles et nous nous rendrons à l'évidence, c'est tout près, c'est dans la place parfois, c'est une explosion familière. Nous y sommes. Et n'allons pas fustiger, le monde moderne, l'éloignement, la mondialisation, les sites de rencontres, les moeurs débridées, voire les progrès de la médecine. Il s'agit d'une évolution naturelle. Suivons-la, accompagnons-la et réjouissons-nous. La famille, c'est du passé.

Gageons qu'il se trouvera des nostalgiques pour le regretter, des traditionalistes pour la magnifier et des hypocrites pour l'idéaliser. Des "sans-famille" nous rappelleront la chance que nous avions, des sociologues affirmeront que nos bases sont fragilisées et des psys nous prédiront des lendemains terrifiants. Perte de temps, discours stériles, le vin est tiré, il faut le boire ! Et cul sec ! La famille sent le bouchon... et le sapin.

La famille qui rassure, la famille qui réchauffe, la famille qui structure ? La famille qui illusionne, oui. Exit la famille ! Et Vive la Vie !

Comments

[anne6329]

Oui en effet les valeurs de la famille foutent le camp à toute vitesse mais vivons pour soi ....

[Didier]

La famille va mal et se cherche un avenir.

La famille souffre et pleure dans son coin.

La famille, la famille... Mais de quoi parle-t-on, au juste ?

Et si plus que la famille, c'était l'amour qui allait mal ? La fraternité ? Toutes ces choses qui ne se disent pas, ou mal, ou pas assez ?

La famille a bon dos. Elle n'est que ce qu'en font les individus. Et bien souvent, chacun planqué derrière son alibi personnel, ce que n'en font pas les susdits.

Je pense ses valeurs intactes.

A "charge" pour nous de les définir, ces valeurs ;-)