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18 novembre 2013

Admettre la bêtise ?

Suivre ses envies et ses désirs, c'est accepter d'être ballotté, c'est accepter de ne rien diriger, de déposer le pouvoir en d'autres mains. Les écouter et les contrôler, c'est autre chose. Savoir trier l'essentiel du futile, raboter les angles pour éviter l'excès, et remettre tout cela à sa place nous permet de rester maître de nous-mêmes et d'avancer vers la tempérance. Prudence, avec ses envies ! Les prendre pour ce qu'elles sont, des envies et surtout ne pas les élever au rang de besoin. C'est, malheureusement, par les temps qui courent, une facilité assez répandue. C'est le court terme qui guide et le plaisir immédiat qui satisfait. Seulement, le plaisir immédiat assouvi, cache un bâton dans son dos et il ne tardera pas à s'en servir.

Pourquoi, à l'heure où la connaissance des comportements humains est accessible à tous, continue-t-on à suivre des pulsions plutôt qu'avoir des actions qui sont le fruit d'une réflexion ? La réponse reste entière. Surtout, que ceux-la même qui agissent ainsi, sont persuadés que la planification et l'ordre Réflexion-Action-Réflexion, sont les plus efficaces. Ils le sont car leur passé le leur a prouvé. Et sévèrement parfois. Sont-ils masochistes à répéter des fonctionnements qui les déçoivent ? N'auraient-ils pas le filtre pour comprendre ? Mystère. Sauf, à admettre la bêtise

29 juillet 2012 (24)

La bêtise agit et décide par réflexe, par automatisme. Entre constat et conclusion, c'est le vide sidéral. Entre désir et assouvissement, il n'y a rien. On paiera plus tard. C'est la vie à crédit. On accumule les dettes et on croule sous la culpabilité. Mais que faire pour ou contre la bêtise ? Tenter de la réveiller, de lui faire prendre conscience, une fois, deux fois, cent fois... puis prendre garde qu'elle ne vous entraine avec elle, freiner l'aspiration dans le vide. 

Le plus difficile à comprendre est de comprendre que certains ne comprennent pas qu'ils ne comprennent pas. Ils ont passé leur vie à trouver des palliatifs pour cacher leurs carences, comme les analphabètes ont développé leur mémoire et leurs sens ou qu'ils ont oublié leurs lunettes, alors changez-leur leur cadre et ils sont perdus, ils s'étaient habitués à donner le change par de l'illusion ; certains sont même devenus experts, alors ce qui les a toujours tenus, ils y tiennent. Ils iront jusqu'à nier une réalité flagrante, seuls face au monde pour garder leurs tuteurs. Ouvrez-leur les yeux, faites appel à leur conscience, à leur humilité, à leur intelligence, et vous vous fourrez le bras dans l'oeil, car ils ne comprennent pas qu'ils ne comprennent pas.

Tourner les talons et admettre son impuissance, c'est aussi un échec, une non-assistance à personne en danger. Et pourtant, il est des cas désespérés qu'on finit par laisser se noyer pour ne pas couler avec eux.

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