Et si on se passait de vous ?

Mesdames les religions, et si on se passait de vous ?
Vous avez vécu, bien montré votre utilité aux imbéciles, structuré quelques domaines, muselé les ambitieux, perfusé les crédules, barricadé les idées nouvelles, pendu les moutons noirs et rempli les cimetières. On a qu'à dire que vous avez bien travaillé, qu'on est quitte et qu'on se quitte bons copains. Vous nous refilez les clés, on saura quoi en faire. On avait déjà bien malmené vos représentants, mais ça n'a pas suffi, alors on va monter les étages et se débarrasser du contenant, de la source du mal.
Maintenant, on va faire sans vous, avec ce qu'on a et avec ce qu'on est. On va garder un souvenir en gardant la foi, la foi tout court. Faut se simplifier la vie et trois lettres ça suffit. Mesdames les religions, c'est l'heure, l'humanité est mûre, du balai !

Messieurs les psys, et si on se passait de vous ?
Vous avez soulevé le tapis, fouillé le grenier, réveillé nos inconsciences, un peu mélangé les tuyaux et brouillé les cartes, drogué certains, astiqué vos icônes et enfumé votre monde.
Maintenant, on va faire sans vous. Merci pour le dégrossissement et l'apprentissage. Pour nous, c'est l'heure de nous mettre à notre compte, explorateurs indépendants, on a les muscles sous les manches relevées et on saura faire. On n'a pas trop aimé votre fatalisme et votre façon de nous maintenir sous perfusion, de répondre à nos vides en nous remplissant. On aurait préféré quelques coups de pieds au cul pour nous faire remonter la conscience au cerveau et redescendre le courage dans les pognes. Même pas guérisseurs, vulgaires soigneurs. Si vraiment, on ne s'en sort pas avec nos mimines, on fera appel à un philosophe ou a un coach. Il est même des coachs philosophes paraît-il, alors vos postures à barbichette et cheveux ébouriffés, on va les archiver dans les hangars à décors pour les films d'époque. Merci pour tout. Le temps passe, alors passez, nous on passe à autre chose.

Messieurs les politiques, et si on se passait de vous ?
Vous avez bien défendu nos vos intérêts, structuré nos quotidiens, subvenu à quelques besoins, protégé nos vieux enfants, piqué dans vos nos caisses pour certains, embauché les demeurés du village, amusé la galerie, décoré nos boulevards, marié les suicidaires et occupé l'espace.
Maintenant, on va faire sans vous. On sait tout, on comprend tout. Merci pour les leçons, la mise sur les rails. On n'a aucune rancune, au contraire, vous avez essuyé les plâtres, c'est très gentil de votre part, on va essayé d'être à la hauteur, tous seuls, comme des grands.

Messieurs, Mesdames, les journalistes, les vendeurs d'aspirateurs, les donneurs de leçons, les astrologues, les manucures, les apothicaires, les restaurateurs, les ..., et si on se passait de vous ?
On va juste garder les blogueurs et les blogueuses (sérieux), les jardiniers et les jardinières (éthiques), les coiffeurs et les coiffeuses (hommes), les coachs (vrais), les philosophes (morts) et les ordinateurs (vivants), les...

Comments

[Didier]

classe !

On peut garder aussi les artistes ?