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Singulier Pluriel
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24 novembre 2015

Automne malade et abîmé

11 novembre 2015 (87)

Automne malade et abîmé tu mourras comme mourut janvier dernier.
Comme un vol d'étourneaux de Panurge aériens, qui vire et volte au mouvement du voisin, les consciences faibles suivent. Et retourne le vent comme on retourne vestes, à vitesse de l'éclair qui assombrit le plafond de la vie.
On ne se bat jamais que contre la bêtise après tout. Et la bêtise est forte, armée visible et souvent invisible, c'est selon, elle n'est jamais humble, elle parade, elle affirme, elle avance plutôt qu'elle ne pense.
L'émotion communion fait plus peur que la saloperie tranchante. Les moutons sont des loups compresseurs qui bouchent l'horizon. Le besoin de réchauffement oecuménique ne tient pas la distance et révèle une défaillance de la construction individuelle. La compassion pas chère vous décore au rattrapage auprès d'un émoi partagé, standardisé et téléguidé. Le rang et la personnalité de foule vous donne les honneurs des miroirs complaisants.
D'un coup, le pékin ordinaire est spécialiste de tout, conscience morale et clé d'un monde parfait. Le voisin photocopié en atteste. Si la masse approuve, c'est qu'il avait raison. Si le flot des larmes sur des fleurs-autoroute fait torrent de douleurs communes, jaillissantes et simultanées par informations continues qui agacent l'épiderme et se tartinent de satisfaction, c'est qu'on est dans le vrai. La distance et le sang-froid sont reléguées au monde des insensibles. Tant pis. Les faibles ont leurs faiblesses, si l'on s'autorise la phrase. Le camp des rationnels a pourtant des émotions enveloppées de pudeur qui l'empêche de sombrer, pathos communiant et rassurant, dans la mare de guimauve sucrée, fosse commune d'irresponsabilités partagées. Le symbole marionettiste emprisonne et englue.
Inaudible pourtant, à l'heure des grand-messes. Voyager dans les trains d'avance, c'est surtout vivre avec la déception de voir la masse emprunter les trains de retard. Inaudible. Elle a perdu d'avance, la voix discordante.
C'est au pied du mur qu'on juge le collabo. La midinette se grime en Louise Michel, les terrasses fleurissent de Jean Moulin et les drapeaux honnis hier, éclairent les portraits. Chacun va terroriser les terroristes sans mea culpa ni référence à l'auteur. Il en est des ordures qui s'offrent des légitimités en s'affichant au coeur d'un élan aux accents vertueux, quand au pied de chez eux, ils commettent le pire. Mouvement de houle, puissance du nombre et misère infinie. L'intention et l'habit, l'expression et le vent font plus de bruit que le silence des coulisses. Et pourtant...

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Commentaires
C
Merci Greavox. <br /> <br /> Au plaisir d'autres partages.
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G
Excellent article ! Le premier que je lis qui n'aborde pas la situation actuelle de manière fataliste (mise à part pour les moutons que nous pouvons être, ce que je cautionne [vos propos] parfaitement).<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis heureux d'être arrivé sur votre blogue.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne continuation !
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