Incommensurable misère

Que c'est misère les yeux fermés de force ! Que c'est misère d'aimer oeillères ! Que c'est misère de détourner regard ! Que c'est misère ! Misère.
Pédaler pour creuser comme autruche en peloton pour échapper à l'échappée, couardise de victime volontaire. Misère.
Batifoler du haut du corps, marionnette agitée au fond décor, désarticulée quand rideau tombe. Misère.
Vernis éclairé, artifice aguicheur, se ride plus tôt que l'heure de querelles intérieures. Misère.
Divers divertissements pour diversion salvatrice oublient l'heure du gong des comptes à se rendre. Misère.
Vitesse insouciante et lenteur coupable font la noce. Fanfarons et limaces font la paire. Misère.
Illusion comme béquille et fadaises inutiles font la loi, sans foi. Incommensurable misère.

Que c'est misère double langage ! Que c'est misère appât du gain ! Que c'est misère intérêt personnel ! Que c'est misère ! Misère.
Incohérence et illusion construisent morale abyssale dans miroir complaisant. Misère.
Cancaner sur réussite vicinale c'est action gesticulatrice et polluante. Misère.
Troubler succès d'autrui pour mieux asseoir son inertie sur un podium en carton-pâte. Misère.
Choisir fan-club dans foule imbécile pour gonfler d'air exploits médiocres. Misère.
Têtards de marécages bombant torse de vide sidéral, c'est baudruche. Misérable baudruche. Incommensurable misère.

Introspection et conscience font la joie. Misère des bas-fonds crée puissance des toits pour vaillants alpinistes ambitieux et solitaires, en mission et solidaires.