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Singulier Pluriel
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11 décembre 2012

S'abandonner

novembre 005

Qu’il est rafraichissant de se faire cueillir dans ses certitudes par une réalité qui vous remet en place vite fait bien fait !

Certain d'être en vigilance permanente, en maitrise totale, en vision globale, en anticipation intelligente et en stratégie intuitive infaillible, vous cheminez, sûr de vous, persuadé de contourner le moindre obstacle, gérer la pire des contrariétés et anéantir toutes les oppositions à la perfection du monde. Puis, d'un coup, survient un minuscule grain de sable qui vous remet d'équerre en vous mettant sur le flanc. Au hasard, choisissons un gros rhume, une grippe, une banale faiblesse temporaire.

Vous commencez par négliger, traiter par le mépris le premier vertige, être sourd au premier symptôme qui a du sens, passer votre chemin devant des évidences si communes qu'elles ne sont bonnes que pour les autres.

Puis vient la phase « combat ». Vous luttez. Ce n'est quand même pas un petit virus démocratisé qui va mettre à terre celui qui sait. L'armure fera paravent et, si nécessaire, on sortira la grosse artillerie en traitant le mal par le mal. Un coup de froid ? Soit ! On ira courir pieds nus dans la neige.

Autant dire que ce faisant vous avez usé les rares défenses qui vous tenaient debout. L'ennemi n'a plus qu'à porter l'estocade. Il vous cloue au lit et ça vous apprendra. Adepte du plus de la même chose vous refusez les remèdes de grands-mères comme les médecines traditionnelles, vous faites confiance à votre méthode Coué et à votre combativité. Mal vous en a pris et le mal vous reprendra. Il n'y a qu'en refusant la bagarre qu'on est sûr de ne pas perdre.

A bout de force, vous lâchez l'affaire. Ou plutôt votre corps lâche l'affaire, car votre orgueil n'avoue pas qu'il a encore œuvré. C'est le moment où on confierait sa vie à un enfant, à un nazillon, à son geôlier ou au pire des tyrans. Et avec sérénité, s’il-vous-plaît.

Alors seulement, s'éclaircit l'horizon.

Se livrer pour se délivrer, se rendre pour se retrouver, se confier aux bons soins des autres, faire confiance, patienter, faire le dos rond, lâcher prise, abandonner, s'abandonner... appelons cela comme on voudra. C'est parfois absolument nécessaire. L'essentiel étant, comme en chaque chose, de trouver le juste moment. La méthode a l'avantage de nous rappeler que nous sommes des êtres sociaux, d'interaction, que sans les autres nous ne sommes pas complètement humains. Elle nous rappelle aussi que la première des vigilances c'est à notre égo qu'il convient de l'appliquer.

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Commentaires
S
il est probable... Laissons le temps nous donner la réponse ;-)
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S
Cher Claudio, il semblerait que nous étions dans les mêmes dispositions d'écriture dans nos derniers post respectifs : la mise à mal des des certitudes. Sur des déclinaisons quelque peu différentes. Bien vu ce post : oui, lâcher, s'effacer, laisser faire, non-agir... On a beau nous l'expliquer dans les livres les plus inspirés : l'ego a des ressources et de l'imagination. Très bonne récupération et à bientôt !
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