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Singulier Pluriel
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23 août 2020

L'ordinaire et le banal

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Hier, le thermomètre a poussé une pointe à 41°. A l'ombre, bien sûr. Se cloîtrer en plein mois d'août devra-t-il devenir une règle ?

Hier, j'ai vu un marcassin en plein village, entre les jambes des passants. Il cherchait sa pitance en éveillant une curiosité sereine. 

Hier, j'ai continué à lire La Vie Ordinaire d'Adèle van Reeth. Et je ne sais qu'en penser. Le sujet est intéressant mais le ton un peu agaçant. Ou quand une enfant gâtée, devenue philosophe, se livre.

Hier, je me suis bagarré avec des milliers de fourmis sur la terrasse. Depuis, je me gratte partout. Je voulais les laisser vivre, mais, au bout d'un moment, il faut se défendre. Et j'étais le plus fort.

Hier, j'ai eu l'idée d'écrire des choses et la chaleur étouffante m'en a empêché. Il s'agissait de Psychothérapie analytique d'une part et de vie entière guidée par le principe du curseur. Nous verrons si, un jour de fraîcheur, j'accoucherai de ces textes. Ou si le fait d'en avoir parlé à l'instant, suffira.

Hier, j'ai appris l'hospitalisation de ma mère à 900 km. C'est la troisième en un mois. Cela devient sérieux. Elle est bien vieille. Je passe mon temps de pensée à me préparer. J'ai le sentiment que le moment venu, trop fatiguée, elle lâchera l'affaire, victime et décideuse du syndrome de glissement. Ensuite, tout va s'accélérer. Il s'agira d'abord d'organisation. Et c'est à cela que je pense.

Hier, j'ai eu de bonnes nouvelles de mon fils qui s'installe à la campagne. Et je me suis senti en étau entre générations, tiré par le haut vers le sombre et aspiré par le bas dans un champ de coquelicots, de tournesols ou de colza. Cela m'a fixé. Immobile et pensif, j'ai cogité. Rien d'autre.

Aujourd'hui, j'ai renoncé au marché provençal pour cause de chaleur et de port de masque. Je n'avais pas de besoins. La fontaine aura coulé sans moi, mais j'ai entendu les cloches de l'église du village. 

Aujourd'hui, je ne prévois rien. Même à l'ombre des chênes verts, il fait trop chaud. Je mangerai de la ratatouille froide et je ferai la sieste.

Serait-ce cela la vie ordinaire ? A-t-elle plus d'importance qu'on le pense ? Réveille-t-elle des velleités d'appréciation du quotidien, du détail, du si peu ? Tant que l'ordinaire n'est pas du banal (pourrait me souffler Adèle), on avançera.

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