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19 septembre 2012

Coupables d'indulgence

28 juillet 2012 (5)

L'époque nous offre des paradoxes étonnants. Et le monde global y joue son rôle. Devant une même situation, certains se radicalisent et d'autres s'affadissent. Parlons, aujourd'hui, des seconds.

Mais qu'est ce qui pousse les bien-pensants à toujours atténuer leurs opinions par une tolérance sur-exprimée, liquide et mièvre ? La peur, sans doute. La peur d'être mal perçus, de dépasser du rang, de devenir cible ? Ils voudraient nous faire passer leur pusillanimité pour de l'ouverture d'esprit.
Pas une réaction à un excès sans une parenthèse préliminaire pour éviter l'interprétation généralisatrice. La religion en est le plus bel exemple :
Condamner un acte débile sans préciser qu'on respecte toutes les croyances est devenu suicidaire. Les plus "politiquement correct" vont jusqu'à vous servir de l'oecuménisme plan-plan pour ne pas dire cul-cul, à tous les plats. Indigeste ! (Même les athées se disent plus souvent agnostiques pour moins heurter)
"Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil... parce que l'immense majorité... et patati et patata..." Tu parles ! Ce serait bien plus simple de respecter les individus et de rejeter toutes les croyances et leurs représentants. Pourquoi faudrait-il donc "respecter" les religions ? Personnellement, je ne respecte aucune religion. (Ne pas respecter, ce n'est pas mépriser - voilà que moi aussi j'atténue). Ca reste pour moi, l'opium du peuple. Et par conséquent, c'est néfaste au développement de l'individu, à son autonomie et à sa liberté. Il ne me viendrait pas à l'idée d'aller provoquer qui que ce soit. Simplement, les croyances des autres ne m'intéressent pas. Qu'ils les conservent au chaud dans leur intimité et les vaches seront bien gardées. Qu'elles viennent bousculer l'espace public et je les traite pour ce qu'elles sont, seulement des croyances. Par définition, croire n'est pas savoir.  Quand on saura plutôt qu'on croira, je veux bien revoir ma position. En attendant, qu'un truc dont on n'est même pas sûr prenne toute cette place, ça me dépasse.

La spiritualité est tout autre et son retour effectif ces temps-ci est plutôt une bonne nouvelle. Mais, nous en reparlerons plus tard. Pour l'heure, je pense que nous sommes collectivement coupables d'un excès d'indulgence envers les religions.

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Commentaires
C
Merci Dominique, je n'avais pas encore vu ce billet. Il est parfait !<br /> <br /> En passant, je n'avais pas imaginé être aussi proche de l'actualité en programmant ce billet il y a quelques jours.
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D
Dans le même sens (et un autre style), ce billet paru également aujourd'hui sur le blog du Commandant Dromard http://commandantdromard.wordpress.com/2012/09/19/dessin-intelligent/
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L
Je ne commente pas ton billet, je verse une "pièce" qui me paraît intéressante (Comme toujours avec Frédéric Lenoir)<br /> <br /> C’est extrait de son dernier édito du Monde des religions. L'intégralité peus être lu sur le Net; sourire: Je ne mets pas le lien...<br /> <br /> <br /> <br /> « Tant que se poursuivra le processus de mondialisation, les religions continueront de fournir des repères identitaires à des individus qui en manquent et qui sont inquiets ou se sentent culturellement envahis ou dominés. Et tant que l’homme sera en quête de sens, il continuera à chercher des réponses dans le vaste patrimoine religieux de l’humanité. »
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