Incartade politique

J'essaie par honnêteté de ne jamais me mêler de domaines que je ne connais pas ou mal. Aussi, je suis sûr qu'un petit écart de temps en temps me sera pardonné.

Alors, un peu de politique pimentera exceptionnellement ce blog et bousculera la joie sérieuse revendiquée.

J'avais prévu de m'autoriser un point sur la politique de nos gouvernants six mois après leurs prises de fonctions. Ayant voté Royal en 2007, je ne savonnais pas la planche de Sarkozy. Tout naturellement, je ne savonne pas la planche de Hollande, même si j'ai voté Sarkozy.
Si j'avais écris ce billet la semaine dernière, j'aurais été, je crois, assez très sévère. Je m'étais préparé une blagounette comparant l'exécutif aux jouets de Noël qu'on achète sans vérifier si les piles sont livrées avec. Puis le rapport Gallois arriva. Et des décisions furent prises. On a reçu les piles ! Alors, je ne m'attarderai pas à dénoncer les reniements de campagne ou l'attentisme d'un semestre, ou la timidité sur les délais du virage ; on aurait pu faire plus et tout de suite. Allez foncez ! Allez plus loin ! Et merci d'avoir confirmer que j'avais eu raison de choisir le programme économique de Nicolas Sarkozy.
Parce que c'est ça Être de Gauche ! Ce n'est pas choisir son camp. C'est choisir celui qui fera le plus de bien aux plus défavorisés. Maintenant que tout le monde est d'accord, je suis encore plus dans le "Club France".
Car, malgré les lazzi de certains de mes amis et proches, je suis de Gauche et c'est pour ça que j'ai voté Bayrou puis Sarkozy. Je suis de Gauche comme Attali. Je suis de Gauche comme Gallois. Je suis de Gauche comme Lamy. C'est une Gauche "secondaire". Celle qui voit plus loin que le bout de son nez et qui s'est libérée de ses dogmes et ses croyances préhistoriques. Une Gauche Moderne dirait Bockel, Progressiste dirait Besson, Intelligente dirait Claudio.
Bref, ce virage me va mais allons plus loin. Abolissons les privilèges (statut des fonctionnaires par exemple). Ménageons les riches et libérons les énergies et la créativité.
Un exemple très, très proche, pour illustrer l'absurdité consistant à diaboliser ceux qui ont de l'argent et pour montrer que ce n'est pas un fantasme ou un chantage : Un couple de ma connaissance, très très proche connaissance, vraiment très très proche, vit avec environ 700 € par mois, dont 500 € environ proviennent du travail que Madame fait pour des personnes "riches". Ces dernières prévoient, très sérieusement, de s'exiler (ce ne sont pas que des mots - les préparatifs sont en cours). Si cela se concrétise, notre couple retournera au RSA d'où il vient. Mais pas seulement. Car la salariée de maison actuelle sera au chômage et les nombreux artisans qui interviennent très souvent pour installer des stores, un lavabo etc., le kiné, les commerçants et surtout les restaurants sont autant d'activités commerciales en moins. Ces gens-là en font vivre beaucoup d'autres. Ménagez les riches, c'est indispensable ! C'est un pauvre qui vous parle, vous pouvez me croire.
La politique c'est du billard, faut parfois passer par plusieurs bandes pour réussir son coup. Pourvu que nos gouvernants l'aient compris définitivement plutôt que flatter une opinion publique primaire et conventionnelle.

Un nouveau point dans 6 mois... sauf situation exceptionnelle, bien sûr.