C'est la rentrée des marronniers
Les cartables vont-ils encore être trop lourds cette année ? Et les marronniers dégoulinants ?
L'information nous fera-t-elle du copié-collé dans le caniveau ? Et les résolutions seront-elles jumelles de leurs aînées, page blanche puis lettres mortes ?
Les septembre se suivent et se ressemblent comme gouttes d'eau d'automne. Une ride de plus au front de nos cerveaux et quelques neurones en moins, mais le chemin des écoliers reste chemin tout tracé.
Pendules égreneuses de temps conventionnel entre barrières confortables et rassurantes, vous semblez décompter plutôt qu'avancer. Combien reste-t-il ? En mois, en jours, en minutes, en secondes ? C'est la course en arrière d'une vie bien cadrée, statut, diplôme et photo d'identité bien encadrés. Dans le rang, dans le temps, tous bien alignés.
Septembre comme janvier, lignes de départs répétées d'envols avortés. Pères Noël grimés asséchés. Illusions affichées. Désillusions programmées.
Balles neuves et cahier neuf pour temps morne et récurrence. Rastignacs fanfarons pour conventions et immobilisme.
Les cartables seront encore trop lourds cette année. Et les marronniers dégoulinants.