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21 janvier 2014

Les déçus du... (politique nationale + locale)

Je devais bien être le seul, en ces temps, à me revendiquer de Gauche et à voter Sarkozy au second tour des Présidentielles. Je faisais encore plus bizarre puisque j'annonçais que c'est PARCE QUE j'étais de Gauche que je votais Sarkozy. Inaudible, bien sûr. J'osais exprimer l'idée que, selon moi, l'économie décidait d'à peu près tout et que le programme du candidat Hollande m'apparaissait désastreux. Aussi, le meilleur que je pouvais faire pour les défavorisés, c'était de tenter d'éliminer le candidat socialiste. Toujours aussi inaudible.
Je fais bref. Soit j'avais raison, puisque le Président Hollande a tellement changé sa politique économique qu'elle ressemble vraiment beaucoup au programme de son concurrent de l'époque. Soit j'avais tort de ne pas avoir vu que le socialiste était un grand tacticien qui savait ce qui était bon pour la France, mais l'avait d'abord gardé caché, puis au chaud pendant 18 mois, pour pouvoir l'appliquer. Malin, le gars. Le social-libéral enveloppé dans le social-démocrate me va bien, foi d'un "sous le seuil de pauvreté".
Donc, je ne suis ni un déçu du Sarkozisme, ni un déçu de l'Hollandisme. Tout au plus un déçu du Bayrouiste de François qui a fait le mauvais choix le moment venu.

Au niveau local, je suis un déçu du Mottardisme. Et le mot est faible. Je suis triste. Je suis amer. Je suis effarré. Après avoir soutenu, à ma manière, ceux qui voulaient faire de la politique "Autrement" pendant des années, leur avoir fait confiance, avoir même tenté de les freiner dans leur virulence contre le premier fédéral du PS après leur exclusion du dit parti pour dissidence. Après avoir cru, tout naïf que je suis, les déclarations contre l'opportunisme et le cynisme en politique. Après avoir enregistré tous les noms d'oiseaux proférés par leurs très proches à l'endroit du bunker Biscarra, la rue de Solférino locale, après avoir partagé le vin et la socca, la galette et les embrassades. Après avoir fait le nombre dans les meetings, après avoir passé du temps et de l'énergie, sans qu'on ne m'ait rien demandé certes, à défendre le camp que je croyais être celui de la vertu... Après tout cela, mes espoirs d'hier vont s'acoquiner avec l'ennemi d'hier. Aux pieds, ma sincérité. Eux, acoquinés et moi cocu. Alors, les photos de liesse des rabibochés, satisfaits d'eux-mêmes donnent la nausée à certains. Même aux plus détachés. La preuve. A posteriori, on comprend mieux l'éloignement, au fil du temps, de têtes bien faites et désintéressées. On apprend, on apprend.

En résumé : en tant qu'homme de Centre Gauche et Libéral, je soutiens le virage économique de notre Président et, au niveau local, je vais partager la galette et les poignées de main avec une liste trans-partisane menée par Olivier Bettati et Marc Concas. Rendez-vous dans quelques années pour parler, éventuellement, de déception.

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Commentaires
S
Pour finir, ce texte sur l'influence que je perçois personnellement comme un idéal et non comme une réalité maîtrisée en ce qui me concerne (du "Maître éminent", je n'ai que l'Eminence en guise de sous-vêtement). Bon allez, c'était de le der de der, hein ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le maître éminent est ignoré du peuple (1)<br /> <br /> Ensuite vient celui que le peuple loue.(2)<br /> <br /> puis celui qu'il redoute.(3)<br /> <br /> Enfin celui qu'il méprise.(4)<br /> <br /> <br /> <br /> Si le maître n'a qu'une confiance insuffisante en son peuple,<br /> <br /> celui-ci se méfiera de lui.<br /> <br /> <br /> <br /> Le maître éminent se garde de parler.<br /> <br /> Et quand son oeuvre est accomplie et sa tâche remplie<br /> <br /> le peuple dit : "Cela vient de moi-même".<br /> <br /> <br /> <br /> LAO TSEU (Tao-tö king)<br /> <br /> <br /> <br /> (1) Celui qui dirige le peuple par le Tao<br /> <br /> (2) Celui le dirige par la bonté et la justice<br /> <br /> (3) Celui qui le dirige par l'intelligence et le savoir<br /> <br /> (4) Celui qui le dirige par l'industrie et le profit
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S
Intéressant comme billet en effet quant à cette belle constance. Bravo. Aurions-nous également ce point commun inattendu finalement que, tout comme Michel Tournier le confesse dans ces fameux entretiens intitulés "Je m'avance masqué" (dont je parle dans mon dernier post), nous préférions être des hommes d'influence plutôt que des hommes de pouvoir ? Oui, il faut de tout pour faire un monde...
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S
Voter contre n'a pas de sens pour moi. Je ne me déplace que pour un vote d'adhésion. Les stratégies du moins pire ou du "tout sauf Christian" me laissent perplexe. Ou alors il faut que le "plus pire" soit un "très pire", une menace réelle pour la démocratie et les valeurs humanistes âprement défendues depuis si longtemps. C'est la mort dans l'âme que je suis allé un jour donner mon petit billet à un certain Chirac. Pour le reste, tes convictions et tes choix ont tout mon respect, Claudio. La politique n'est pas tout, loin s'en faut...
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S
Ma foi, je préfère m'économiser. Les abstentionnistes font de facto passer un message : c'est l'un des premiers taux que l'on annonce à chaque fois. Mais j'ai bien vu quelque part me semble-t-il que tu as déjà pris une option, au-moins pour le premier tour ;-) Là réside pour l'instant (dis-moi si je me trompe) nos réponses différentes à une même déception. Sinon, en fait je ne pêche pas, ou seulement par excès d'imagination (oui ce n'est pas le même accent sur le e). En fait, j'irai probablement marcher ou nager ce jour-là. Ou bouquiner. Ou me gratter le nez. Ou faire des château de cartes. Ou des Tours Eiffel en allumettes... Bref, une vraie activité utile de remplacement ;-)
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S
Comme dirait l'autre, ça va mieux en le disant. Et pour certains, j'espère que ça ira moins bien en le lisant. Je partage dans les grandes lignes ta déception, je vis la mienne différemment. S'il eut été impensable pour moi de donner mon billet à Sarko, je partage ta déception vis-à-vis de Patrick-autrement, sans les heures d'engagement que tu as toi à ton actif. Je suis moi aussi très très désappointé dans l'histoire. Plus dégoûté de la politique que jamais, sachant que le local était encore précisément le dernier niveau où je pensais pouvoir envisager un engagement tel que fut le tiens. Mais ça c'était avant... Comme promis, j'irais donc à la pêche aux prochaines municipales. On ne peut attendre que de très petites ambitions de la part de 90% des politiques. Mais ce billet était nécessaire, bravo ! Je like et partage sans plus attendre donc !
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