Attention Tanger Marathon

Depuis 2008, tous les ans, pour mon anniversaire, je m'offre un marathon. Jusqu'ici, c'est le Marathon Nice-Cannes qui emportait mes faveurs. On peut comprendre. Son parcours est un bonheur, quoi qu'il arrive.

Cette année, je ne courrai pas le 8ème marathon à domicile. J'ai décidé d'aller courir mon 14ème marathon à Tanger. Ce sera dimanche. Il est vrai, qu'adepte du fameux d'une pierre deux coups, j'en profite pour rendre une visite à l'un de mes fils qui y vit. A moins que ce ne soit l'inverse.
N'ayant plus l'âge des défis inconscients, je n'aurai qu'un seul objectif : le courir. Le finir serait un plus, et c'est dans l'ordre du possible. Au-delà, ça devient de l'hypothèse pure, compte tenu des circonstances :
Année semée de blessures à répétition et de coups de barre importants, j'ai passé mon temps à douter. A chaque reprise, j'étais trop impétueux et je replongeais. Certes mon marathon d'avril à Ajaccio m'a satisfait malgré tout. Mais, ma préparation depuis début septembre a subi des bouleversements comme jamais. Plutôt du camp des rigoureux pour qui les entraînements au millimètre, rassurent, j'ai dû lâcher l'affaire trop souvent. Mon corps, comme tous les corps, a des autonomies qui ne me vont pas. Mais, paraît-il, il reste le plus fort. La mode nous dit qu'il convient de l'écouter. Parce que Monsieur parle, mais, pas toujours la même langue que moi. Je n'aime ni les modes, ni les rebelles qui m'habitent. Bref, mon corps a fait des siennes et, c'était plus handicapant que virevoltant.
Attention Tanger, me disait un ami. (J'ai des amis très fins)

Une chose après l'autre, et tout ira bien. Rien à prouver. Juste à courir.
Ajoutons que ma légendaire aversion pour les voyages et les vacances (et les anniversaires aussi), joue contre moi, agrémentée d'un décalage horaire en plus (1 heure, tout de même) et, me voilà fin prêt pour compter sur l'expérience et le mental pour parcourir 42,195 km pour moi.

Mon premier Marathon hors d'Europe me fera relier Méditerranée et Atlantique à travers Tanger. Ça a de la gueule ! Pour cette seule raison, c'est déjà motivant. Mon fils s'alignera le même jour sur le semi-marathon et ma belle-fille sur le 10 km. Ma compagne... accompagnera. Pour tout cela, c'est gagné.
Comme d'habitude, j'en ferai le récit ici-même, mais, j'attendrai sans doute quelques jours de "convalescence", puisque je continue mes vacances dans cette magnifique ville découverte l'an dernier.

Je sais par expérience que le plaisir de l'écriture ironique n'ouvre pas toujours la porte à une lecture semblable. L'annoncer changerait-il quelque chose ? Essayons donc.