Lève-toi et cours
J'écoutais une émission de radio, il y a quelques jours, consacrée à la méditation et en particulier à la Méditation de Pleine Conscience. C'est un sujet que je prétends connaitre assez bien. Pas plus, mais assez bien.
Il n'est pas le centre de mon billet, mais, l'intervenant, désormais figure médiatique, était le psychiatre Christophe André. A la question du journaliste lui demandant de quelle façon on doit méditer pour que cela soit efficace, il répondit spontanément : de façon régulière.
Et de comparer la méditation, les régimes alimentaires et l'exercice physique avec la même réponse : C'est efficace à condition qu'on le fasse. Le concept de sport, le concept de méditation, ne guérissent pas, c'est la pratique qui guérit. Le journaliste : Ah il faut quand même s'investir hein ? Le psychiatre : Comment voulez-vous que la méditation vous aide si vous ne méditez pas ?
A condition qu'on le fasse. C'est d'une simplicité biblique et pourtant. Pourtant, dans ces domaines comme dans de nombreux autres, les échecs sont très courants et retentissants. Les premières séances motivent et les suivantes désenchantent. On s'y remet l'année suivante, certain que cette fois c'est la bonne. On finit par créer une mésestime de soi puisqu'on est bien conscient qu'on n'y arrive pas. Et de mésestime en manque de confiance on peut s'engager dans un cercle vicieux infernal et destructeur.
J'ai souvent parlé de la drogue du jogger (les endorphines montant au cerveau, après un certain temps d'exercice, déclenchent un état de bien-être). C'est aujourd'hui très connu, bien diffusé et tous mes interlocuteurs ont toujours été intéressés, parfois envieux et même impatients de goûter l'elixir. Combien s'y sont mis ? Je veux dire assez longtemps pour éprouver la merveilleuse sensation. Une ou deux exceptions. Les autres reprendront la discussion une autre fois, une petite connaissance à étaler en plus. Et c'est tout.
Alors, tout marche à condition qu'on le fasse. Et si tu veux planer, lève-toi et cours.