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Singulier Pluriel
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1 mars 2013

Indignez-vous ?

26 février 2013 (2)

A tous ceux qui avaient profité d'une occasion médiatique de s'emmieler d'indignation à deux balles qui les exonérait d'efforts pour se bien comporter, protégés qu'ils étaient par une figure emblématique inatteignable puisqu'on ne touche pas aux icônes au risque de se griller à vie, sur des écrans, dans son entourage et au coeur de la foule ébahie, je dis que leur porte-étendard étant parti, le projecteur qui l'éclairait de si près qu'il faisait de l'ombre à tous, est désormais orphelin et aveugle,  qu'ils sont désormais à découvert, qu'il est l'heure de prouver à deux pas de son palier qu'approuver, tartiner, s'émouvoir, se pâmer, ont fait long feu, que désormais on fera dans sa propre ombre, en silence et sans le confort des bien-pensants, ce qu'on dit, ce qu'on clame, ce dans quoi on se drape, que désormais on passe à la vitesse supérieure, que l'indignation bonne conscience aura au moins servi à vous faire sortir du bois, à vous mettre aux manettes, à vous faire balayer devant chez vous au lieu de défiler sous les caméras,  à vous prendre en charge au lieu de frimer en choisissant le camp qui rapporte au royaume des illusions. Quand on est passif, pion d'une foule dans l'air du temps, qu'on soit résistant on en est pas moins collabo de la circonstance. C'est dans les tempêtes qu'on découvre les braves et nos temps sont trop confortables pour faire de velléités des philosophies et d'opportunistes des messies. Les suiveurs restent des suiveurs qu'ils suivent un dictateur ou qu'ils suivent un héros. Bougez-vous en silence, bougez-vous en coulisses, bougez-vous sans retour plutôt que partager de la bien-pensance combleuse de vide intérieur, masque de caractère plat, de personnalité fade, d'être dépendant, des idées des autres, du regard de la masse, du retour d'un miroir complaisant. Ne vous indignez plus, soyez dignes. 

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Commentaires
L
Oui, chacun peut faire l'effort Claudio de "se demander ce qu'il peut faire pour changer une situation qui lui déplaît" et aussi de pas se limiter à un "ouvrage" qui de plus n'est pas son dernier. Et pourquoi se "moquerait-on de ton opinion"? Moi, je m'intéresse à ceux que j'aime et si j'avais décidé de ne pas répondre (le débat avait déjà eu lieu en son temps sur Terra Philia), ces deux commentaires me donnent finalement l'envie de ces quelques mots amicaux.
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C
Merci pour ton commentaire Eric. Il me rappelle quelqu'un de ma famille qui me reprochait de prendre le contre-pied pour prendre le contre-pied ;-)<br /> <br /> C'est vrai que je me méfie de l'unanimité. En revanche, après réflexion, il m'arrive d'être d'accord avec la majorité. Mais seulement après réflexion. Cela m'a permis entre temps d'analyser, de critiquer et donc de me positionner en connaissance de cause. Rationnel plutôt qu'affectif, pour faire vite.<br /> <br /> Quant au texte il égratignait les suiveurs réactifs, pas ceux qui partageaient ses idées en conscience et par conséquent se moquent de mon opinion. Et en ce qui concerne Stéphane Hessel, je m'en tenais à son dernier ouvrage et en effet, l'indignation, surtout exprimée à l'impératif, ne m'inspire rien de bon. Elle semble supposer que lorsqu'on ne défile pas, même en paroles, avec la foule, on serait insensible ou pire, complice des injustices. Ca me penser à ceux qui s'arrêtent après avoir dit : "C'est dégueulasse !". Je préfèrerais que chacun à son niveau se demande ce qu'il peut faire pour changer une situation qui lui déplaît plutôt que d'extirper un sentiment et s'arrêter là.
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E
A te lire Claudio on a parfois l'impression que tout ce qui déplace (et dépasse parfois certes) les foules est forcément pégoratif, comme si le frémissement était forcément préférable à l'ampleur visible, jusqu'à trouver négatif une certaine unanimité sur une personne, pour les uns le côté resistant, pour les autres l'homme de gauche, pour les derniers dont je fais partie le philosophe "abordable" et "accessible"<br /> <br /> j'apprécie pour ma part la vulgarisation et l'accessibilité, car pour beaucoup elle évite l'immobilisme<br /> <br /> ne nous privons pas du concensus au seul motif d'un terme qui devient galvaudé "la bien-pensance" il se peut de temps en temps que le concensus trouve son ressort dans un sentiment une réaction humaine positive ?<br /> <br /> Bises
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