Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Singulier Pluriel
Singulier Pluriel
Publicité
Singulier Pluriel
Derniers commentaires
Archives
1 octobre 2013

Gestion de soi

Je partage ici des extraits d'une lecture qui m'a passionné. Égoïstement, cela me permet en posant ici les phrases soulignées pendant la lecture, de les stocker et de les tenir à disposition.

Ni le titre ni la couverture de ce livre ne sont engageants. "La nouvelle gestion de soi - ce qu'il faut faire pour vivre mieux". Et pourtant, l'auteur Jacques Van Rillaer nous offre ici un manuel complet et très sérieux concernant la gestion de soi. Je n'ai jamais lu plus complet et plus scientifique sur le sujet. A des kilomètres des ouvrages soit ésotériques soit niais destinés au grand public, ceux qui justement s'offrent ce genre de titre et de couverture. Nous avons du pouvoir sur nos vies. Nous le savions déjà mais Jacques Van Rillaer nous conforte en nous détaillant tous les outils à notre disposition sans nous raconter d'histoires sur l'exigence des efforts à fournir. Je l'en remercie.

"- La recherche frénétique de plaisir ne rend guère heureux.
- Une amélioration de l'estime de soi, grâce à des actions valorisantes et la modification active de la façon de penser, s'accompagne d'une diminution de dépressivité et de tristesse.
- Bien gérer sa vie suppose le développement de la capacité de souffrir maintenant et de différer des plaisirs immédiats pour des objectifs plus ou moins éloignés qui en valent vraiment la peine.
- Bien gérer sa vie suppose donc une prise de conscience et une réflexion sur les valeurs que l'on estime primordiales pour soi.
- Les évènements extérieurs ne nous déterminent pas mécaniquement. Ils nous "stimulent" en fonction d'autres variables, au premier rang desquelles se trouve la dimension cognitive, plus précisément notre façon de percevoir, de nous souvenir et d'interpréter.
- Celui qui vient au monde avec une faible puissance musculaire peut s'exercer. Ainsi en va-t-il pour des dispositions tempéramentales.
- Être bien avec soi suppose de renoncer au rêve de se métamorphoser radicalement, mais laisse la possibilité de développer l'intelligence émotionnelle, le contrôle de soi, des compétences sociales, des relations affectives.
- "Si tu es en peine à cause d'une chose extérieure, ce n'est pas cette chose qui te trouble, c'est le jugement que tu portes sur elle. Il dépend de toi de le faire disparaître". Marc Aurèle.
- Le principal effet de la puissance de la coutume, c'est de nous saisir et de nous prendre dans ses serres de telle sorte qu'il nous soit difficilement possible de nous dégager de sa prise et de rentrer en nous pour réfléchir et soumettre ses prescriptions au raisonnement.
- Le bonheur suppose la capacité d'agir sur ses propres émotions et impulsions.
- La tâche la plus noble de la psychologie est précisément d'aider ceux qui le souhaitent à gérer leurs réactions, le flux de leurs pensées, leurs affects, leur stress, de sorte qu'ils puissent atteindre des objectifs qu'ils valorisent et qui les épanouissent.
- L'Homo Sapiens se caractérise par la capacité de gérer par lui-même une partie de ses comportements : il peut contrôler des impulsions, limiter ses désirs, modifier sa façon de percevoir et de penser, renoncer définitivement à ses habitudes bien ancrées, effectuer méthodiquement un travail épuisant, endurer des souffrances dans le présent pour s'épargner des souffrances plus tard.
- Gérer des impulsions violentes requiert d'anticiper, de réfléchir, de planifier des réactions très précises et de s'engager fermement à adopter ces réactions au moment crucial.
- Se gérer, c'est adopter des comportements qui apportent, à moyen ou à long terme, davantage de bonheur que des comportements qui sont particulièrement attractifs parce qu'ils procurent à court terme du plaisir et/ou le soulagement d'un mal-être.
- "La première et la plus nécessaire partie de la philosophie, c'est celle qui traite de la mise en pratique des principes" Epictète.
- Une vie heureuse et vertueuse n'étant guère possible sans la capacité de gérer, la plupart des philosophes de l'Antiquité ont réfléchi à trois types de comportements : le contrôle des impulsions, la confrontation à l'adversité, la recherche du plaisir et de sérénité. Ces philosophes n'en restaient pas aux discours. Ils voulaient se transformer, ils pratiquaient des "exercices spirituels" comme l'observation critique des passions humaines, l'examen de conscience, la méditation, la limitation des désirs, la concentration sur le présent, la préparation mentale aux mauvais coups du sort.
- Le sage sait que l'essentiel se joue toujours en lui-même, plus précisément au niveau de ses représentations, de sa façon de voir et de juger.
- L'effet des évènements extérieurs sur nos réactions affectives dépend de la façon dont nous interprétons les évènements.
- La plupart des phobies intenses qui ne s'expliquent pas par un véritable traumatisme, sont généralement dues à la peur de l'excitation physiologique et du jugement d'autrui, ces deux peurs fondamentales venant se renforcer l'une l'autre.
- La pensée est un comportement.
- "La pensée n'est pas un mystérieux processus produisant le comportement : elle est elle-même un véritable comportement, avec toute la complexité des relations qui la contrôlent, tant du côté du sujet qui se comporte que du côté du contexte environnemental. La pensée n'est pas une cause mystique ou un précurseur de l'action, ni un rituel inaccessible ; elle est elle-même action et elle se prête à une analyse par des concepts et des techniques des sciences naturelles, une analyse dont le but ultime est de rendre compte en termes de variables qui la contrôlent". Skinner.
- Se connaître, pour Socrate, c'était réfléchir à notre condition d'être mortel, chercher des règles de vie, effectuer un examen moral et mettre de l'ordre dans l'existence.
- La meilleure façon de se connaître, c'est sans doute l'observation méthodique de comportements - plus précisément des pensées, des émotions, des actions - et leurs principaux déterminants observables : des stimulations environnementales, l'anticipation de conséquences de réactions et l'état de l'organisme.
- "Que je mène ma vie et que ce ne soit pas elle qui me mène". Sénèque.
- Arrivé à l'âge adulte chacun a la possibilité d'effectuer des apprentissages permettant de modifier des traits de caractère et de se libérer de réactions malencontreuses.
- Les personnes qui présentent un "état d'esprit de développement" - par comparaison à celles qui ont un "état d'esprit fixe" - sont davantage ouvertes à de nouveaux apprentissages, affrontent plus volontiers les difficultés, résolvent plus facilement les conflits interpersonnels et rebondissent mieux après les échecs.
- Avoir la sérénité d'accepter ce qui ne peut être changé, avoir le courage de changer ce qui peut l'être et avoir la sagesse de connaître la différence.
- La mise en place d'une "stratégie de distraction focalisée" permet un meilleur contrôle des idées intrusives que la simple volonté de les supprimer.
- Si nous ne voulons pas nous laisser contrôler par la succession ininterrompue des évènements, nous devons prendre le temps de réfléchir périodiquement à nos valeurs fondamentales, à leurs degrés respectifs d'importance, à leur hiérarchisation et à l'utilisation du temps et des forces dont nous disposons.
- Une série de valeurs sont inculquées au cours de l'enfance. Une partie de ces valeurs nous humanise. D'autres deviennent encombrantes ou débilitantes, par exemple la foi inconditionnelle dans les autorités, l'obéissance par principe, le besoin à tout prix d'approbation sociale. Chez l'adulte, de nouvelles valeurs devraient émerger ou être promues, comme le souci pour les générations futures et l'acceptation de la condition de passant destiné à disparaître. Nous avons tout intérêt à sélectionner nos valeurs, à les remodeler et à les assumer consciemment.
- Attendre l'envie d'agir avant d'agir expose à attendre longtemps.
- Se changer consiste à agir sur des variables de l'équation comportementale : neutraliser des stimuli, développer des schémas de pensée, s'exercer à de nouvelles actions, apprendre la décontraction musculaire.
- Plus les conséquences paraissent pénibles, plus on est motivé à changer.
- Interpréter nos désirs et nos impulsions comme des besoins impérieux ou absolus, c'est aller au devant de frustrations intenses, avec ce qui s'ensuit d'irritations, d'agressivité et de dépressivité.
- Nous avons tout intérêt à remplacer des musts tyranniques ("il faut absolument que...") par des souhaits ("ce serait bien si..."), des dramatisations ("c'est affreux, insupportable") par des qualifications plus sobres ("ça m'est pénible"), des condamnations de personnes ("c'est un salaud") par des évaluations de comportements ("je désapprouve qu'il ne respecte pas ses engagements"), des énoncés démoralisants ("je ne peux pas me contrôler") par la reconnaissance de difficultés abordables ("c'est dur, je vais devoir faire encore plus d'efforts").
- Un apprentissage important est de pouvoir adopter facilement une conduite assertive ou affirmée : pouvoir exprimer ses propres droits, opinions, sentiments et désirs de façon claire, mais non-violente.
- Pour vivre heureux, nous avons besoin d'une dose régulière de relations agréables et d'activités altruistes.
- Nos comportements sont très largement automatisés et une part importante de leurs déterminants est inconsciente. Néanmoins, nous disposons de la capacité de nous observer, de nous analyser et de changer bon nombre de nos conduites.
- J'invite le lecteur à davantage de lectures, d'observations, d'analyses et d'expérimentations comportementales."

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Je crois que tu as bien fait de ne pas publier la une de couv! (Mais comment c'est possible?). Merci de ces phrases choisies, J'en connais certaines et même une qui est à elle seule tout un programme d'action de vie.
Répondre
Publicité